Vous connaissez sans doute l'inspecteur Bayard, le héros d'une BD policière qui paraissait dans Astrapi.

Son dessinateur Olivier Schwartz était passé à la vitesse supérieure ces dernières années avec la parution en 2011 du Groom vert de Gris, en collaboration avec Yann. Cette version de Spirou replaçait le fameux groom dans un Bruxelles de l'occupation en 1942. Cette relecture originale rencontra un réel succès, tant commercial que critique.

L'année suivante sortait Gringos Locos une bande dessinée basée sur la véritable histoire de Franquin (Spirou, Gaston La Gaffe) Morris (Luky Luke) et surtout Jijé (Spirou, Jerry Spring), trois dessinateurs vedettes du journal de Spirou qui partirent, dans les années 5O, aux États Unis, dans l'espoir de se faire embaucher chez Walt Disney.

Cette année Yann et Schwartz remettent le couvert, avec une nouvelle aventure de Spirou : "Spirou et la femme léopard". toujours inspiré du graphisme de "Rob-Vel" pour le physique rétro de "Spirou et Fantasio" et suite directe du "Groom vert-de-gris", commence en 1946 à Bruxelles, sur fond de fin de Guerre, de colonialisme et de prémices de tension avec les Soviétiques, où une mystérieuse femme habillée en fourrure de léopard parcourt les toits à la recherche d'un fétiche volé, poursuivie par des robots-gorilles (hommage aux dessins de "Yves Chaland"), alors qu'un "Spirou" assez porté sur la bouteille est viré de son travail au "Moustic" pour cause de groom obsolète. Puis l'action se déplace dans le Paris de Saint-Germain-des-prés où l'on peut croiser "Simone de Beauvoir" et "Jean-Paul Sartre" au "Café de Flore", "Boris Vian" et "Juliette Gréco" au "Tabou". On y trouve même des allusions à l'univers de "Hergé" avec le Congo, bien sûr, mais aussi un clone de "Allan Thompson", le bras droit de "Rastapopoulos".

Les amateurs de Spirou et de bande dessinée franco Belge (comme moi) ne pourront résister à ce nouvel opus.

Voici la première page de l'album :